La position des États-Unis face au problème des réfugiés juifs
Le début des années 1920 est marqué par l'arrivée de nombreux immigrants aux États-Unis. Face à cet afflux massif, des quotas sont mis en place dès 1921. À partir de cette date, 3 % des Américains nés à l'étranger seront accueillis sur le territoire américain. En 1924, les quotas sont abaissés à 2 %.
La crise économique de 1929 renforce encore la limitation de l'immigration alors qu'en 1933 l'arrivée de Hitler au pouvoir se traduit par une nette augmentation des demandes. L'application de la loi des quotas s'assouplit un peu à partir de 1936 car des parents américains peuvent désormais accueillir des réfugiés à condition de subvenir à leurs besoins. Les compétences de certains candidats à l'immigration vont être utiles à la remise en état de l'économie des États-Unis.
Après la Nuit de Cristal en novembre 1938, le président Roosevelt prolonge les visas touristiques des Juifs allemands alors sur le territoire américain.
Les portes des États-Unis sont entrouvertes mais la politique des quotas reste en place. Dans le contexte de crise économique, les États-Unis ne sont pas épargnés par l'antisémitisme et les sentiments de rejet à l'égard des réfugiés. Le taux de chômage est élevé et comme souvent, les immigrés constituent une cible privilégiée. Beaucoup d'Américains craignent de perdre leur emploi si le pays accepte un pourcentage plus élevé d'immigrés. Dans ces conditions, assouplir la politique des quotas paraît difficile. Pour Roosevelt, la solution au problème des réfugiés doit être trouvée en dehors du pays et c'est dans ces conditions qu'il propose la réunion de la conférence d'Évian.
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Espace pédagogique du grenier de Sarah ( Une production du Mémorial
de la Shoah / Réalisation Tralalere ) -
