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- La guerre
- Gustav Schröder
La guerre
Mobilisation
Le 2 septembre 1939 la France mobilise ses troupes et avec la Grande-Bretagne déclare la guerre le 3 septembre à l'Allemagne. La mobilisation est l'opération qui a pour but de mettre sur le pied de guerre une armée ou une partie d'une armée. C'est l'appel des hommes en état de servir sous les drapeaux. Les civils reçoivent alors un ordre de mobilisation.
Drôle de guerre
De septembre 1939 à mai 1940 la guerre est déclarée, les troupes françaises et allemandes sont mobilisées, mais les combats ne sont pas engagés. Les Français campent derrière une ligne de défenses fortifiées appelée la Ligne Maginot. Pendant presque 9 mois, tout le monde attend, il ne se passe pratiquement rien sur le front français. L'ennemi n'attaque pas, l'attente se prolonge, c'est un peu comme si la guerre n'existait pas.
Déclaration de guerre
Action de déclarer la guerre dont un pays prend l'initiative. La déclaration de guerre marque le commencement des hostilités.
Exode
Ce mot a deux sens. Dans la Bible, l'exode signifie la fuite des Hébreux du pays d'Égypte. Pour la Seconde Guerre mondiale, l'exode c'est le départ massif et désordonné des civils français qui ont fui face à l'avance des troupes ennemies vers le sud du pays. Après de longs mois d'attente, les troupes allemandes ont finalement attaqué la France le 10 mai 1940. Leur avance rapide a provoqué l'effondrement de la défense française et l'exode de plusieurs millions de civils. Le maréchal Pétain, arrivé au pouvoir le 16 juin, annonce dès le 17 juin qu'il va demander l'armistice.
Armistice
Suspension provisoire ou définitive des opérations militaires. Dans l'attente d'un traité de paix, c'est un accord qui régit les relations entre deux pays. L'armistice entre Français et Allemands est signé le 22 juin 1940 à Rethondes. Il implique des conditions très dures pour la France.
Ligne de démarcation, zone occupée, zone non occupée ou encore dite « zone libre »
Institué par la convention d'armistice franco-allemande signée le 22 juin 1940 à Rethondes, le découpage du territoire français intervient dès le 25 juin. La France est alors coupée en deux grandes zones principales selon un tracé abstrait et arbitraire qui morcelle départements, communes, champs et bois. Au terme de ce découpage, se trouvent au nord la zone occupée par les Allemands, qui couvre un peu plus de la moitié du territoire, et au sud la zone dite « libre » alors que les libertés y sont bafouées. La zone Sud, familièrement appelée « zone nono » (pour non occupée), a pour « capitale » Vichy. Les Allemands se réservent ainsi toute la Côte atlantique et les principales régions industrielles. Par ailleurs, en mettant en place toute une série de mesures tendant à limiter tant la circulation des personnes que des marchandises ou encore le trafic postal entre les deux zones, ils disposent d'un moyen de pression qu'ils peuvent exercer à volonté. « Ouvrant » ou « fermant » la ligne selon le besoin, ils assurent leur mainmise sur le pays et son économie. L'avancée des troupes allemandes en mai – juin 1940 a jeté des millions de personnes sur les routes (l'exode). Après l'armistice, elles souhaitent rentrer chez elles. Le retour des réfugiés dans leur foyer s'organise de l'été 1940 à l'été 1941. Par ailleurs, des mesures restrictives sont prises à l'égard des étrangers et des Juifs. À partir de septembre 1940, ceux-ci ne sont plus autorisés à retourner en zone Nord. Cette ligne de démarcation fait l'objet d'une surveillance rigoureuse de la part des autorités d'occupation. Elle ne peut être franchie qu'à des points de passage officiels sur présentation d'une carte d'identité et d'un Ausweis (laissez-passer) délivré par les Kommandanturen (bureaux de l'autorité allemande chargés de l'administration militaire ou civile d'une zone déterminée du territoire). Jusqu'en septembre 1940, aucun courrier ne peut circuler d'une zone à l'autre. À cette date, apparaît la carte interzone, appelée aussi carte familiale. Comportant une série de formules pré-imprimées, elle ne permet au correspondant que de donner des nouvelles brèves et impersonnelles, aucun mot ne pouvant y être ajouté. Les envois de lettres ou de colis sont ainsi l'objet des premiers passages clandestins. Ils s'organisent progressivement autour de véritables réseaux. Dès l'été 1940, les riverains de la ligne de démarcation constituent des filières de passage. Tous les moyens possibles sont utilisés : à pied, à bicyclette, en barque, dans des charrettes de fumier, des tonneaux… De nombreux hommes et femmes, pour rendre simplement service, s'engagent dans cette action à titre privé avant de s'impliquer pour la plupart dans des filières d'évasion. Des fonds, des vêtements civils et des vivres sont collectés afin d'être remis aux évadés avant leur départ. Des équipes constituées de cheminots, policiers ou de gendarmes s'organisent. La cupidité n'est toutefois pas absente de l'action de certains qui n'hésitent pas à monnayer leurs services quand ils n'abandonnent pas ou ne livrent pas leurs passagers aux autorités allemandes ou françaises. En novembre 1942, les Allemands occupent la totalité du territoire français. La ligne de démarcation est supprimée en février 1943 ; elle ne disparaît cependant pas des cartes d'état-major allemandes. Elle reste ainsi jusqu'à la fin de la guerre un moyen de pression, la menace de son rétablissement pesant sur les Français jusqu'au bout.
Zone occupée
La zone occupée est le nom donné à la partie de la France où stationnaient les troupes allemandes d'occupation pendant la guerre. La ligne de démarcation la séparait de la zone Sud ou dite encore « zone libre ».

 

   
       
 
- Espace pédagogique du grenier de Sarah ( Une production du Mémorial de la Shoah / Réalisation Tralalere ) -